Chapitre 1 -
‘’ Le Petit Journal ‘’ 1893
Paris – Décembre 1893
Il fait très beau à Paris en cette matinée de décembre, assez froid, mais supportable toutefois. La neige annoncée n’est pas au rendez-vous et les parisiens en profitent pour sortir que cela soit à pied ou en calèche, rendant ainsi les grandes avenues assez fréquentées. Peut-être est- ce mois de décembre qui impose un rythme plus calme que pendant les autres périodes de l’année, mais cela donne l’impression d’un pas cadencé orchestré d’une façon magistrale tout en douceur.......
Chapitre 2 -
‘’ Les Constructeurs ‘’ 1894
Paris, France / Siège du ‘’Petit Journal ‘’ - Printemps 1894
Pour la préparation du premier cahier spécial de l’automobile, Jules de Beauregard dès le mois de Janvier et en compagnie de son fidèle photographe, Georges Tipiac, se met à parcourir la France entière pour rencontrer les premiers inventeurs et constructeurs qui se sont engagés dans le concours automobile organisé par son journal......
Chapitre 3 -
‘’ Le Paris-Rouen ‘’ 1894
Paris, France / 22 Juillet 1894 – préparatifs des concurrents du concours
Après avoir suivi les épreuves éliminatoires en prélude du concours, Jules de Beauregard et Georges Tipiac sont les premiers en cette matinée du 22 Juillet 1894 à attendre les engagés qui vont participer au parcours de liaison entre Paris et Rouen. Il est 6 :30 heures du matin.
- Je suis embêté Georges, Monsieur Giffard tient absolument à ce que nous tous du Petit Journal nous accompagnons un des concurrents du concours, pour être soi-disant au cœur de l’action. Comment peut-on être au cœur de l’action en étant bloqué dans une voiture ? Il aurait fallu que nous puissions, à chaque étape, changer de véhicule. Et si par comble de malchance, le concurrent qui nous accueille dans sa voiture tombait en panne ? Nous voilà bien, nous qui sommes en plus responsable du Cahier spécial Automobile !! crie-t-il.........
Chapitre 4 -
‘’ La surveillance s’intensifie ‘’ 1895
Le Mans, France / Chez Amédée Bollée, constructeur au Mans - Mars 1895
Chez le constructeur Amédée Bollée, on vient juste de ressortir du garage la ‘’Nouvelle ‘’ qui est certainement la première voiture à conduite intérieure construite au monde et cela voici plus de 15 ans. Amédée Bollée s’est engagé dans ce pari fou de prendre le départ de cette nouvelle course de vitesse sur 1200 km Paris-Bordeaux-Paris. Organisé par le comité présidé par le Comte de Dion auquel se sont associés deux mécènes américains messieurs Gordon Bennett et Willie K.Vanderbilt, cette première course de vitesse sera, et de loin, l’attraction de l’année du monde de l’automobile........
Chapitre 5 -
‘’ Paris-Bordeaux-Paris ‘’ 1895
Paris, France / Galerie Rapp
Depuis quatre jours, il y a beaucoup de monde dans les allées de la galerie Rapp où les visiteurs peuvent admirer les quarante six véhicules engagés dans la grande course de vitesse qui prendra son envol dans deux jours.
Pendant que Georges réalise depuis des heures des photos de tous les petits détails des voitures que lui et Jules n’ont pas encore vus, ce dernier croque les deux bicyclettes automotrices qui se sont elles aussi engagées dans l’aventure. Une Hildebrand et Wolfmuller, construite par Duncan et Suberbie dont son moteur, très original d’ailleurs, a un bicylindre horizontal qui agite ses bielles à l’ai libre pour attaquer directement la roue arrière. Elle porte le sobriquet de ‘’ Reine Pétrolette’’.......
Chapitre 6 -
‘’ Création de l’A.C.F ‘’ 1895
Paris - France / dans le bureau d’Emile Levassor
Emile Levassor est de retour à son bureau, sa fantastique odyssée dans la grande course de vitesse est déjà bien loin. Ces quelques jours au milieu des siens sans parler course et automobiles l’ont véritablement ressourcé.
Il est en présence de son ami et associé René Panhard à qui il lit quelques passages de la lettre qu’il vient d’écrire à l’attention de Gottlieb Daimler.
- En deux mots je le remercie de m’avoir envoyé deux journaux allemands qui relatent le Paris-Bordeaux-Paris et le succès du moteur Daimler. Bien évidemment ils ne mentionnent pas tout le travail que nous avons fait ici pour obtenir cette victoire. Travail que Daimler et Maybach ne connaissaient pas avant que je leur explique à Versailles juste avant le départ de la course. Mais çà, toi tu es le seul à le savoir........
Chapitre 7 -
‘’ Le Paris-Marseille-Paris et l’accident d’Emile Levassor ‘’ 1896
Namur, Belgique / dans une ruelle près de la Citadelle
Il est près de deux heures du matin, Namur est endormie et sa légendaire Citadelle semble prôner majestueusement au-dessus de la Meuse calme en cette nuit froide et humide à la sortie de l’hiver et où malgré tout, nul ne semble vouloir se risquer dehors.
Et pourtant des ombres rapides, presque furtives, courent tout en se glissant au ras du dédale des ruelles au pied de la Citadelle. Lorsque tout à coup, le meneur se fige et s’arrête d’un coup, intimant les poursuivants à en faire autant.
Après quelques minutes d’observation et d’écoute, il leur fait signe de se rapprocher et par signes montre la position de chacun avant que trois d’entre eux s’introduisent dans une impasse. Tout aussi silencieusement, ils repèrent et s’arrêtent devant la porte d’un garage où une l’enseigne annonce : représentant officiel Panhard & Levassor......
Chapitre 8 -
‘’ Tragédie chez Panhard & Levassor ‘’ 1897
Paris, France / atelier Panhard & Levassor – Avenue d’Ivry
Il fait froid ce matin sur Paris en ce mois de Janvier 1897. René Panhard reçoit ce matin un personnage qu’il ne connaît pas vraiment si ce n’est qu’il est le ’’ Rochet ‘’ du constructeur automobile Rochet-Schneider.
Ne sachant pas l’objet de sa visite, René Panhard se demande si cela serait pour une fourniture de châssis ou plutôt de moteurs. Il est connu que la Rochet-Schneider construit des automobiles inspirées de voitures d’autres constructeurs comme les siennes, se dit-il tout haut. Il allait le recevoir lui-même, ne préférant pas perturber Emile avec ce monsieur.
- Je vous remercie de bien vouloir me recevoir, monsieur Panhard, et je vous prie de bien vouloir m’excuser concernant cette démarche et surtout pour être si direct mais…avez-vous des nouvelles des voitures qui vous ont été volées, en Belgique je crois ?.......
Chapitre 9 -
‘’ Emile et Mercedes Jellinek ‘’ 1898
Paris, France / sur les grands boulevards
Jules de Beauregard, en compagnie de plusieurs membres du ‘’ Petit Journal ‘’, Pierre Giffard en tête, mais aussi Emile Bompars et Agnès, admirent, à l’instar de l’Automobile Club de France, une parade des plus belles voitures actuelles qui est organisée à Paris sous les yeux de toute la presse et pour la première fois devant une des caméras de Louis Lumière.
Pour les frères Lumière, ce sont en fait les premières images d’un sujet entièrement consacré à l’automobile qui est aussi un essai des différents positionnement de caméras et d’angles de prises de vues de véhicules en mouvement. Les ingénieurs de Louis Lumière aidé et conseillé par Georges Tipiac, essaient différentes solutions de cadrage et d’optiques de camera........
Chapitre 10 -
‘’ L’affaire Panhard & Levassor – Daimler - Jellinek ‘’ 1899
Turin, Italie / devant les garages d’une villa
Gunther et son équipe contemplent les copies des voitures que les sorciers de la mécanique, Enzo et Gianfranco, ont scrupuleusement reproduites la Panhard & Levassor récupérée en Belgique, la Peugeot directement chez le fabricant et la Daimler à la villa Mercedes.
- Elles sont vraiment parfaites, annonce Luigi tout fier d’avoir présenté ‘’ Les Sorciers ‘’ à Gunther.
- Je suis d’accord avec toi Luigi. C’est du travail d’orfèvre. Honnêtement je ne m’attendais pas à ce résultat. Le montant que je leur ai donné est bien justifié. Bon parlons des livraisons maintenant..........